Au centre, Anaïs Frayssinet, entourée de ses professeures Camille Favre et Claudine Espinet, et de ses camarades de classe.

Il est une formation professionnelle très prisée au lycée Léo-Ferré de Gourdon : celle des métiers de la mode. Certains élèves viennent de loin pour la suivre, la classe de Terminale compte actuellement treize filles et un garçon. Tout le mérite de la réputation de cette filière revient à leur professeure Claudine Espinet, qui, depuis de nombreuses années, mène ces couturières au plus haut niveau national, avec leur participation au concours du Meilleur Apprenti de France (MAF).

La filière contribue également à des événements culturels du territoire, comme la Biennale d’art de Gourdon ou des expositions à la BIG, et organise des défilés de mode comme à la Foire-Expo qui demandent l’investissement de toute la section d’enseignement professionnel.
Un grand défi de leur scolarité reste néanmoins le MAF, mais cela n’impressionne pas nos compétitrices. Voyez par vous-même : en 2020, une médaille d’or nationale. En 2021, une médaille d’or régionale. En 2022, une médaille d’or nationale et trois régionales. Pour aller concourir au national, il faut d’abord décrocher sa qualification en départemental et régional ; cela signifie pas mal de médailles à mettre au palmarès de la classe métiers de la mode. Aborder la suite de ses études ou la vie professionnelle avec un MAF en poche ouvre bien des portes.

Récompensée le 17 février au Châtelet

Ainsi, le 17 février, au Châtelet, la médaille d’or du MAF 2022 sera remise à Anaïs Frayssinet, élève de Mme Espinet. Elle a obtenu 18, après délibération du jury composé de Meilleurs Ouvriers de France (MOF).
Anaïs, 17 ans, en Tle bac pro, a détaillé le modèle imposé. « L’inspiration est d’Agnès. B, une jupe dont la difficulté était la surpiqûre et la nervure. Nous avions 35 heures pour la réalisation. Comme je suis perfectionniste, j’ai recommencé quatre fois la surpiqûre. »
Anaïs Frayssinet révèle qu’elle a toujours eu la passion de la mode. « Plus jeune, je faisais des bonnets avec des pompons. Ma grand-mère, une excellente couturière, m’a aussi influencée, confie la jeune fille. Le déclic s’est fait en classe de 3e lors d’un mini-stage de découverte avec les métiers de la mode du lycée. »
Avec un diplôme MAF, comment voit elle l’avenir ? Anaïs confie « J’adore la créatrice Agnès B, aux collections très intemporelles. En premier, je vais passer un BTS métiers de la mode au lycée de Cholet pour me spécialiser, après je projette d’être créatrice de mode. »

P. Leleu - DM 01/02/203