Le talent n’attend pas le nombre des années. Les élèves de la filière des métiers de la mode du lycée Gourdon en sont la preuve.

Lors d’un défilé qu’ils vont orchestrer à l’Hôtel de Région à Toulouse, ce soir, ils feront briller leurs savoir-faire.

Une dernière attache par ci, une dernière couture par là, les petites mains s’affairent dans l’atelier, en vue du grand défilé de mode programmé ce vendredi soir, à l’Hôtel de Région à Toulouse. Pour ces 58 jeunes du lycée Léo Ferré de Gourdon, c’est l’événement phare qui rythme tous les deux ans leur parcours de formation, de la seconde à la terminale en filière Bac pro Métiers de la mode.
« Pour la première fois, nous allons relever le défi d’organiser ce défilé non plus à l’échelle de  la Bouriane ou du Lot, mais à un échelon régional, afin de valoriser nos lycéens, faire connaître ce parcours d’enseignement et montrer nos savoir-faire», annonce le proviseur Pierre Gasnault.

Un des professeurs en génie textile et industriel accompagne les élèves dans les dernières retouches. - DDM- BERTONI LAETITIA

Car si l’établissement remplit parfaitement ces trois niveaux, enregistre un taux de réussite de 100% à l’examen, tout en décrochant de prestigieuses récompenses, notamment l’an dernier trois des quatre médailles d’or du concours  de Meilleur apprenti de France, il veut faire briller cette renommée au-delà de notre département.

Dans l’atelier de confection du lycée Léo Ferré de Gourdon, les apprentis couturiers s’exercent. - DDM- BERTONI LAETITIA

En finale du concours CGénial à Paris

Il aura fallu une vidéo réalisée avec la complicité de leurs camarades du lycée, pour obtenir le sésame pour la finale du 12e concours scientifique CGénial. 
L’épreuve nationale se déroulera le 25 mai à la Cité des sciences et de l’industrie à paris où nos Lotois du lycée Léo Ferré défendront leurs créations lumineuses. Seules quatre élèves feront le déplacement, mais c’est bien une œuvre collective faite en équipe qu’elles mettront en valeur. Car des dessins, aux patrons réalisés par ordinateur, à la découpe des tissus et à leurs confections en robe, les jeunes ont tout réalisé ensemble. «Nous avons fait les fiches techniques, nécessaires à la production en série de nos robes. Nos professeurs de sciences et de mathématiques ont travaillé avec nous sur le projet. Même notre professeur d’anglais puisque la présentation au jury sera faite dans cette langue», dévoile Maeva, Coline,Lilly et Jolyne qui défendront les couleurs du Lot et de sa filière métiers de la mode.
400 projets étaient en lice au départ, 55 sont en finale, et 22 seront récompensés.

Tous les conseils sont bon à prendre pour réaliser un ouvrage parfait. - DDM- BERTONI LAETITIA

De la robe de soirée chic à la robe lumineuse

«C’est une filière d’excellence or nous manquons de visibilité», insiste le chef d’établissement.
Avec ce défilé de mode sur le thème «Au fil du temps», les lycéens jouent une sacrée carte de visite. «Nous avons près de 400 invités inscrits. Trois cars partiront du Lot pour Toulouse, avec les proches de nos jeunes, mais seront aussi de la soirée des représentants du Lot, comme Jean-Luc Tarrega, sous-préfet ou encore Serge Rigal, président du département».

Les jeunes du lycée se prêtent comme modèles et comme mannequins - DDM- BERTONI LAETITIA

Si les élèves sentent la pression monter à l’approche de cette soirée, les petites couturières et couturiers et leurs professeurs ont fait en sorte de ne rien laisser au hasard. 

Une centaine de créations

Sur le portant, les robes et costumes sont prêts pour le défilé toulousain. - DDM- BERTONI LAETITIA

«Le défilé se déclinera en 12 tableaux présentant 8 à 10 créations. Nous aurons une centaine de modèles ainsi dévoilés, de la robe de soirée chic à la robe insolite en bois, sans oublier des confections inhabituelles de robes lumineuses à led, fibre optique et autres effets luminescents», décrivent  Claudine Espinet, Evelyne Windak, professeurs en génie textile et industriel, et Emilie Moles, professeur d’art appliqué.
De quoi en mettre plein les yeux aux invités qui seront à n’en pas douter admiratifs d’un tel travail.

Laetitia Bertoni

La Dépêche du Midi - 17/05/2019

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